Fondée au 19e siècle, la maison Hurel propose des collections de textile de luxe depuis 1934. Très proche des grands couturiers de l’entre-deux guerres la maison est reconnue comme étant un des fournisseurs historiques de la mode Française. Hurel allie l’héritage d’une histoire centenaire à une esthétique chic et épurée qui a su traverser les époques et rester actuelle au cours des 150 années qui ont forgées sa renommée. Le label EPV (entreprise du patrimoine vivant) décerné une première fois par le Ministère de l’Economie et de l’Industrie en 2008 vient récompenser son savoir-faire et histoire uniques.
En 2023, la maison Hurel acquiert Tissage-des-Roziers, un des derniers spécialistes Français du tissage de velours. En 2018, Hurel acquiert l’atelier d’impression au cadre « Atelier Guinet » et préserve ainsi le savoir-faire unique de deux maisons historiques de la production textile de Luxe en France.
La maison est restée indépendante, familiale et unie. La cinquième génération (Baptiste et Paul de Bermingham, fils de Benjamine Hurel) y est intégrée. Ainsi, depuis près de cent-cinquante ans, Hurel est fier de participer avec succès à l’histoire de la mode française et à son rayonnement dans le monde.
En 2008, Hurel obtient le label national décerné aux Entreprises du Patrimoine Vivant, et est reconnue comme une structure artistique dynamique des métiers d’art parisiens.
Les locaux de la rue du Mail du 2e arrondissement sont devenus trop petits. En 1997, le bureau de l’entreprise déménage au 21 Rue Olivier Métra dans le 20e arrondissement.
En 1994, la Chambre de commerce de Paris remet à la société Hurel une gratification honorifique, la « Nef d’Or », qui récompense les sociétés développant leur service export. Car le monde évolue et il est temps d’être représenté dans tous les pays où l’on parle de mode. L’entreprise se structure, engage Christian Maloriol, un directeur commercial export de grande expérience, qui va lui donner un nouveau visage.
À la fin de cette décennie, Martin Hurel rejoint la société. Il s’occupe dans un premier temps de développer le marché de l’export, puis se consacre entièrement et exclusivement à l’atelier de broderie.
En 1976, Benjamine Hurel (la fille de Jean-Pierre Hurel) crée sa première collection de tissus destinée au Prêt-à-Porter. Elle demeure très influencée par les exigences de qualité que doivent avoir les tissus mais comprend qu’il faudra se réinventer un nom.
En 1971, l’entreprise rachète la société Pierre Brivet, un dentellier situé à Calais. Bernard Hurel ouvre un atelier qui produira des broderies mécaniques retravaillées à la main. Hurel cherche et trouve un équilibre entre la Haute Couture et son besoin d’exister dans le Prêt-à-Porter alors en plein développement.
Pierre Hurel se retire. La collection de broderie est désormais dirigée par Jean-Pierre Hurel. La collection de tissus est réalisée par Bernard Hurel.
En 1951, Pierre Hurel engage l’artiste suisse Andrée Brossin de Merée qui dessinera pour la société pendant dix ans la collection des imprimés. Dans le même temps, il structure l’entreprise en deux départements distincts : l’atelier de broderie qui se compose de vingt-cinq brodeuses, dix à Paris et quinze en province, et l’activité tissu. Dès 1951, Bernard Hurel (le fils cadet de Pierre Hurel) entre lui aussi dans la société en tant qu’ingénieur textile. Il obtient de Dupont de Nemours l’exclusivité pour fabriquer du tissu avec de l’orlon, une fibre toute nouvelle.
À défaut de soie, introuvable pendant et après la guerre, Pierre Hurel propose de la rayonne, de la laine et de la broderie. Dès 1946, il réunit en une seule société ses bureaux de Paris, de Lyon, le tissage de Bohain et l’atelier de broderie. L’entreprise s’appelle désormais « Société Anonyme Textiles et Broderies SATB HUREL». Cette année-là, Jean-Pierre Hurel, son fils aîné, intègre l’entreprise. Il s’occupe principalement de la clientèle Haute Couture.
En 1939, Pierre Hurel rachète la société d’un confrère, Olre. Olre, outre son bureau à Paris, possède une usine de lainage à Bohain dans l’Aisne, un bureau de fabrication à Lyon, un bureau commercial à Londres et un autre à Bruxelles. Pierre Hurel ouvre des partenariats avec des associés pour chacune des entités. Les sociétés nouvellement créées s’appellent : Tissage de Bohain pour la fabrication du lainage ; Pierray pour le tissage des soieries lyonnaises. Le bureau commercial de Lyon s’appelle Pidoux. Le bureau de Londres Hurel LTD, est spécialisé dans la diffusion du jersey de viscose, que l’on appela très longtemps « le jersey Hurel ». Désormais, les collections de Hurel sont complètes et proposent un large éventail de produits afin de satisfaire les besoins des couturiers : lainages, soieries, jersey et bien entendu broderies.
En 1934, Pierre Hurel démarre une activité de tissus de luxe.
En 1932, Paul Fritel se retire. Pierre Hurel reste seul avec son frère aux commandes de la société qui s’appelle désormais « Pierre Hurel et Cie ». Il s’agit d’une entreprise de type familial : Pierre travaille avec son frère Raymond, sa femme Odette, sa belle-soeur Jeanne. Odette s’occupe de la collection de tissus, Jeanne de la collection de broderies. Pierre Hurel va donner à l’entreprise une dimension industrielle.
Au lendemain de la révolution de 1917, de nombreux aristocrates russes viennent s’installer à Paris. Tel est le cas de la grande duchesse Maria Pavlovna Romanoff qui investit le monde lumineux de la broderie. À son arrivée à Paris, elle commence à travailler pour Gabrielle Chanel. Plus tard, la grande duchesse ouvre son propre atelier, Kitmir, et développe son univers. Elle reçoit une médaille d’or et un diplôme d’honneur à l’exposition des Arts décoratifs de 1925. Pour des raisons de gestion, elle s’associe avec Pierre Hurel qui lui rachète sa société en 1932.
En 1900, Edmond Hurel vend ses parts à sa tante Madame Fritel. La société se nomme désormais « Veuve Fritel ». Sa clientèle est constituée des plus grands noms de la mode. En 1910, Paul Fritel rentre à son tour dans la société. Celle-ci change de nom pour devenir la « Société Fritel ». Au sortir de la guerre, en 1922, l’entreprise prend le nom de « Fritel et Hurel ».
Jeanne épouse Albert Hurel en 1893 et se fera appeler désormais Madame Albert Hurel. Elle devient indispensable à l’entreprise, s’occupant avec brio de tous les ateliers de province, de celui de Paris, mais aussi de la création de la collection. Elle fait entrer son fils Pierre dans la société en 1918. Le fils de Paul Fritel, la rejoint au même moment.
En 1873 Edmond Hurel, bientôt rejoint par sa nièce Jeanne Hurel, s’associe avec Mlle Tetrel pour ouvrir un atelier de « broderie main » place de la Bourse dans le second arrondissement de Paris : Tetrel et Cie. Dans cet « atelier Tetrel », qui acquiert rapidement une très grande réputation, travaillaient une quarantaine de brodeuses. Les plus grands couturiers d’alors viennent y chercher idées et réalisations. Sa renommée internationale est déjà grande. En 1885, la société déménage et vient s’installer au 73 rue de Richelieu, Paris 2e, où elle demeurera cent ans.